Aux yeux des parents, le coût des études supérieures privées est très élevé. Une impression tout à fait normale compte tenu de la faiblesse du niveau de vie, sachant que deux catégories de la société marocaine ne s’intéressent guère à ce créneau. D’abord les familles aisées qui, généralement, envoient leurs enfants poursuivre les études à l’étranger. Ensuite il y a les pauvres, pour qui il n’est même pas question d’y penser. Il reste donc cette minorité que l’on peut qualifier de classe moyenne et qui ne fait pas figure de majorité. Ces parents disposant d’un revenu moyen réfléchissent plus d’une fois avant d’orienter leurs enfants bacheliers vers des filières intéressantes. Et il faut bien reconnaître qu’il existe de très bonnes écoles privées, et c’est là où le problème du coût surgit comme un épouvantail.
Les écoles de l’enseignement supérieur privé marocain offrent, en effet, des formations très variées. Cela va des arts graphiques au management, de l’agroalimentaire à la communication et les langues, en passant par la décoration, le design, la santé, le tourisme, les finances, les télécommunications, le marketing, l’informatique, la logistique et jusqu’a la kinésithérapie, l’orthoptie et l’orthophonie. La liste n’est pas exhaustive. Une offre si diversifiée et qui essaye de toucher un maximum de secteurs, car les professionnels de l’enseignement supérieur privé savent qu’ils ne peuvent survivre que s’ils forment pour l’emploi. Il faut dire qu’au moins dans les dix dernières années, l’enseignement supérieur privé a effectivement révélé d’importants gisements en termes d’améliorations à apporter à l’enseignement d’une manière générale. L’espace éducatif s’est ainsi enrichi par une dynamique et une innovation introduites dans les cursus et dans les approches pédagogiques. D’autant plus que l’opacité qui caractérisait le secteur, il y a quelques années, commence à se dissiper. Au fur et à mesure que les années passent, les écoles qui ont fait leurs preuves sont de plus en plus connues du large public. Les estimations plus ou moins approximatives de ce qu’offre le marchésont comme sui: le coût va de 24 000 à plus de 44 000 DH par an. Pour le cycle supérieur seulement dans ces mêmes filières c’est entre 15 000 DH et 18 000 DH. L’offre dans le domaine bancaire pour un diplôme de quatre ans d’études se situe entre 23 000 DH et 26 000 DH par an. Pour avoir un diplôme dans certaines filières comme le contrôle de gestion et les nouveaux systèmes technologiques, GRH et relations sociales, management des organisations, il faut compter 3 à 5 ans d’études et 28 000 à 36 000 DH par an. Il faut souligner que, souvent, le coût des études n’inclut pas les frais d’inscription sachant aussi que la majorité des écoles imposent le passage d’un test, la constitution d’un dossier et un entretien comme conditions d’inscription. Le calvaire des parents ne s’arrêtera pas là pour autant puisqu’ils doivent faire également face aux dépenses quotidiennes de transport, d’argent de poche, etc. D’autres formations ouvertes aux détenteurs d’un bac scientifique comme la kinésithérapie coûtent entre 35 000 et 8 000 DH par an pour une durée d’études de trois années. Idem pour l’orthoptie et l’orthophonie quant à la durée d’études qui est de trois ans ou les frais de scolarité. Un bachelier scientifique peut aussi suivre une formation d’opticien ou d’optométriste sur trois années avec un coût de 26 000 DH à 29 000 DH par an. Ceci étant il faut noter qu’il s’agit d’estimations car il existe des études qui vont jusqu’à 50 000 DH par an et même plus. filières forment des ressources humaines hautement qualifiées qui valent bien leurs congénères étrangers, il est évident que les parents encaisseraient volontiers le coup |
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