Les cours de soutien en été, un créneau qui prend de l'ampleur

Les cours de soutien en été, un créneau qui prend de l'ampleur

A la clôture de chaque année scolaire, les affiches publicitaires proposant des cours de soutien commencent à garnir les façades des principaux boulevards de Rabat,

Le phénomène prend de l'ampleur à la faveur de la détermination des étudiants à réussir, d'une part, et de l'acharnement de certains établissements d'en tirer profit, d'autre part.

Au cœur de l'avenue Mohammed V dans la capitale, l'une de ces écoles accueille un nombre important d'élèves et leur propose des cours de soutien afin d'optimiser leurs chances de réussir les examens d'accès aux classes préparatoires. Ils reçoivent actuellement les premiers cours de la prochaine année scolaire.

Pour préparer les étudiants aux examens d'accès aux écoles supérieures, encadrés par des professeurs exerçant dans des lycées publics, on se base essentiellement sur les modèles d'examens antérieurs, comme on fournit aux étudiants les outils nécessaires pour contourner les difficultés rencontrées, affirme Mme Fouzia, administratrice dudit établissement.

Elle ajoute, dans une déclaration à la MAP, qu'"actuellement, les professeurs de cette école préparent avec les étudiants qui ont réussi, les premiers cours du programme scolaire, et ce afin d'être mieux outillé pour la nouvelle étape de leur scolarisation connue par la complexité de ses cours, notant que désormais la langue d'enseignement est le français et non pas l'arabe qui était utilisé durant les années du lycée".

Mme Fouzia a également mis en relief le nombre croissant d'étudiants qui s'adressent à ces écoles, ce qu'explique le chercheur en éducation, Mohamed Sedouki, par la prédisposition des parents à payer n'importe quel prix pour que leurs enfants accèdent aux écoles les plus prestigieuses et qu'ils puissent par conséquent intégrer facilement le marché de l'emploi.

"C'est devenu un marché pédagogique par excellence, qui mène vers les mentions et les bonnes notes" à travers les heures supplémentaires et les cours de soutien, a ajouté M. Sedouki, notant que ces cours qui bénéficient à certains mais pas aux autres, vont à l'encontre du principe d'égalité des chances dans l'accès aux grandes écoles et aux classes préparatoires.

Afin d'assurer le respect de ce principe, le chercheur propose de tenir compte uniquement de la note de l'examen final du bac (et non pas de la moyenne générale qui inclut également la moyenne des contrôles continus), et ouvrir les concours d'accès à tous les étudiants, et pas seulement aux étudiants ayant obtenu des mentions, ainsi qu'augmenter la capacité d'accueil des écoles et instituts existants, et en construire de nouveaux.

Outre les cours particuliers aidant à passer les examens d'accès aux écoles supérieures, certains établissements privés présentent également un service dit

classique qui consiste en des cours d'appui pour les lycéens qui commencent avant l'année scolaire de plus d'un mois.

"Les élèves s'orientent vers ces cours pour des raisons pertinentes", dit Mme Fouzia, notamment le volume du programme scolaire, la difficulté d'assurer tous les cours prévus, et le surpeuplement des classes.

Du point de vue pédagogique, souligne M. Sedouki, ce genre de préparation est bénéfique, mais il est parfois insuffisant, surtout pour les élèves de niveau moyen qui ont de mauvaises notes dans plusieurs matières.

Certains établissements privés, ajoute-t-il, organisent ces cours avant le début officiel de l'année scolaire, non seulement dans un souci de préparation pédagogique optimale pour les élèves, mais aussi dans une logique commerciale qui vise à multiplier les gains "en créant de nouveaux besoins pédagogiques".

Face à cet engouement des élèves pour ces cours, une question se pose: ces cours privés ont-ils contribué à l'amélioration constatée dans les résultats du baccalauréat ?.

Pour M. Sedouki, une réponse définitive nécessite de "mener une étude de terrain", mais sur le plan pédagogique, précise-t-il, "il y a effectivement une relation entre les cours d'appui et l'amélioration du niveau et de la qualité d'apprentissage chez les étudiants, et par conséquent l'amélioration des moyennes et du taux de réussite dans les formations diplômantes".

Afin d'assurer une meilleure qualité du système éducatif et pour plus d'égalité des chances entre tous les candidats, conclut le chercheur, il faut intégrer ces cours d'appui dans les programmes scolaires, aussi bien durant la période d'enseignement que celle précédant les examens, et pourquoi pas prévoir des cours de soutien dédiés aux bacheliers pour les préparer aux différents concours, notamment ceux des grandes école et instituts supérieurs.

Autres sites :

massar-service.ma

massare-service.ma

recrutement-far.ma

recrutement-gr.ma

www.cursussup.com

Pour plus d'infomation visiter le site orientation-chabab.com