La rentrée universitaire interviendra dans un peu plus de deux mois, avec au moins 20% d’effectifs en plus, selon les projections du ministère de l’Enseignement supérieur. Tout le système public comptait 418.000 étudiants en 2011/2012 contre 35.648 dans le secteur privé.
De Casablanca à Oujda, les responsables d’universités et de facultés redoutent déjà la pression démographique qu’ils vont devoir affronter, notamment dans les filières où il n’existe aucun tri à l’entrée: lettres et sciences humaines, sciences juridiques, économiques et sociales et sciences. A Fès par exemple, la faculté de droit comptait 18.300 étudiants l’année dernière, celle de Casablanca, pas moins de 14.000 étudiants. Même affluence à Agadir: 16.400 étudiants étaient inscrits en sciences juridiques, économiques et sociales en 2011/2012 et 17.000 à la fac des lettres.
Cette situation est la conséquence d’une certaine hypocrisie et de l’incapacité du système à évoluer et à se remettre en cause. Depuis des années, tous les discours sur les «réformes» esquivent les vrais problèmes, notamment celui de la sélection à l’entrée des facs, le tabou absolu auquel les responsables politiques ne veulent pas toucher préférant cacher la poussière sous le tapis. Les conséquences, on les connaît: les campus se transforment en maternelles pour adultes tandis que le niveau général des étudiants continue de plonger, le taux d’abandon en première des licences fondamentales et le chômage des diplômés explosent. Pendant ce temps, on continue à deviser sur les causes des difficultés d’insertion des lauréats d’université sur le marché de l’emploi. Un chômeur sur quatre est titulaire d’un diplôme du supérieur (source: HCP).
Effectifs étudiants par université
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